Pourquoi le fait de ne pas savoir est votre plus grande force
L’aphorisme « l’ignorance est un bonheur » prend une toute nouvelle signification dans le domaine du coaching. Ici, le fait de ne pas connaître toutes les réponses n’est pas un handicap, mais un puissant catalyseur pour libérer le véritable potentiel d’un client.
Lorsqu’un client s’aventure en terrain inconnu, il s’agit d’une occasion en or pour nous d’utiliser tout le spectre de notre boîte à outils de coaching : des questions approfondies, une curiosité authentique, le frisson de la découverte et la magie de la collaboration et de la co-création.
Soyons honnêtes : lorsqu’un client entre dans notre domaine d’expertise, résister à l’envie de lui proposer des solutions toutes faites peut s’avérer une tâche herculéenne. Malgré tous nos efforts pour maintenir une position objective, le chant des sirènes du conseil et de l’orientation peut être tentant. Les années d’expérience nous sensibilisent à ce piège, mais le danger rôde toujours. Nos connaissances, une arme à double tranchant, peuvent subtilement colorer notre récit interne et, par extension, la relation avec le client.
C’est là que la joie débridée de ne pas savoir entre en jeu. Elle nous permet de déclencher un flot de questions exploratoires, innocentes et ouvertes. Nous devenons des facilitateurs, guidant le client dans son voyage à la découverte de lui-même. Il fouille dans son passé, établissant des liens entre des expériences apparemment disparates. Ce processus favorise la prise de conscience de ses propres forces et capacités, un trésor qu’il partage ensuite avec nous.
Dans cet espace commun d’exploration, la co-création s’épanouit. Nous apprenons en même temps que le client, ses idées éclairant le développement d’étapes d’action puissantes qui sont entièrement dérivées organiquement de sa nouvelle conscience de soi.
Le pouvoir de l’ignorance dans le coaching est un véritable changement de paradigme. Il ne s’agit pas de feindre l’ignorance, mais de saisir l’opportunité d’apprendre aux côtés du client, en favorisant un espace d’autonomisation et de co-création.
Cette phrase capture l’essence du changement de paradigme dans le coaching qui embrasse le fait de « ne pas savoir ». Décortiquons-la :
- Le pouvoir du non-savoir comme changement de paradigme : Traditionnellement, les coachs étaient considérés comme des experts proposant des solutions. Cette phrase montre que le fait de ne pas savoir n’est plus une faiblesse, mais un outil puissant qui modifie l’ensemble de l’approche du coaching.
- Ne pas feindre l’ignorance, mais saisir l’opportunité : Il ne s’agit pas de faire semblant de ne rien savoir. Il s’agit d’admettre que vos connaissances ne sont peut-être pas la réponse et d’être réellement enthousiaste à l’idée d’apprendre aux côtés du client.
- Favoriser un espace de responsabilisation et de co-création : En ne sachant pas, vous créez un espace où le client occupe le devant de la scène. Il explore ses propres expériences, découvre ses points forts et co-crée des solutions avec vous. Cela lui permet de s’approprier la situation et d’avoir confiance en la voie à suivre.
Voici une analogie : Imaginez un coach comme un guide lors d’une randonnée, et non comme un chef qui dicte l’itinéraire. Le guide connaît généralement le terrain mais laisse le randonneur choisir le chemin, en lui posant des questions et en lui signalant les éléments intéressants. Le voyage devient une exploration partagée, ce qui permet au randonneur de vivre une expérience plus satisfaisante.
Ce changement de mentalité présente plusieurs avantages :
- Une exploration plus profonde du client : Lorsque le coach expérimente la joie de ne pas savoir, le client a la liberté d’approfondir ses propres expériences et processus de pensée. Cela peut conduire à des prises de conscience et à des découvertes inattendues.
- Une plus grande appropriation par le client : En cocréant des solutions, le client se sent plus investi dans le processus et plus enclin à suivre les étapes de l’action.
- Apprentissage continu pour le coach : Le fait de « ne pas savoir » permet au coach d’apprendre de chaque interaction avec le client, d’élargir sa propre base d’expérience et de devenir un coach plus efficace.
Dans l’ensemble, le pouvoir de ne pas savoir dans le coaching est un outil puissant qui favorise une expérience de coaching plus collaborative, plus responsabilisante et, en fin de compte, plus fructueuse pour le coach et le client.